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Le projet LIFE Eau&Climat (LIFE19 GIC/FR/001259)
a reçu un financement du programme LIFE de l’Union européenne.
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Nous avons d’abord étudié les sorties de tous les modèles disponibles de l’ensemble DRIAS-2020 afin d’avoir un ensemble représentatif de la dispersion des résultats et de la variabilité. L’analyse se base sur un ensemble de données de pluie, de température ou de débits journalières constitué de 30 simulations climatiques considérées comme l’ensemble des futurs climatiques possibles.
Dans le cadre de l’évaluation du bassin de la Garonne face au changement climatique en termes de ressource en eau, des indicateurs de sécheresse ont été calculés : VCN10, QMNA5 et nombre d’années dont le module est inférieur à 80% du module moyen de référence.
Nous avons regardé les réponses de tous les modèles sur le module annuel, le VCN10 et le QMNA5 à l'horizon 2050, c'est-à-dire sur 2036-2065 et ceci sur la station Tonneins afin de tracer les écarts en % entre la période 2005-2022 et la période 2036-2065.
Figures 1 : Écarts sur les VCN10 et QMNA5 en fonction de l’écart sur les modules à la station de Tonneins pour toutes les chaînes de modélisations :
Au sein de cet ensemble, deux simulations ont été proposées au Bureau de la CLE. Conformément à l’effort d’atténuation des émissions de gaz à effet observé à ce jour, deux scénarios ont été retenus : un premier scénario 'médian' (il vise une stabilisation des émissions à l’horizon 2050) et un second dit 'pessimiste', à ce jour le plus réaliste (qui se traduit par un pic d’émission à l’horizon 2100).
La chaîne de modélisation CNRM-CM5 / ALADIN63 (appelé dans la suite de cette étude Aladin) avec le scénario RCP4.5 (représenté dans les deux graphiques précédents par le cercle vert bordé de noir) est assez proche des résultats médians (représenté par la grande croix noire) sur les deux graphiques précédents et sera retenu comme scénario médian dans toute la suite de l’étude.
La chaîne de modélisation HadGEM2 / CCLM4-8-17 (appelé dans la suite de cette étude CCLM4- 8-17) avec le scénario RCP8.5 (représenté dans les deux graphiques précédents par le triangle orange entouré de pointillé) apparaît comme un scénario pessimiste car situé dans la partie extrême gauche et en bas mais tout de même dans l’ensemble probabilistique représentant 90% de l’ensemble. Il est donc retenu en tant que scénario pessimiste.
Afin de vérifier la pertinence de la présélection pour l’ensemble du territoire, pour chaque chaîne de modélisations (30 simulations), nous avons évalué combien d’années sur cette période 2036-2065 soupassaient les modules, QMNA5 et VCN10 de la période 2005-2022 de cette même chaîne de modélisation. Nous avons obtenu des tableaux, comme celui ci-dessous qui illustre les résultats pour tous les modèles et toutes les stations. Les colonnes entourées correspondent aux scénarios retenus, ce qui confirme que les 2 modèles peuvent être qualifiés de médian et pessimiste sur l’ensemble du territoire.
Figure 2 : Nombre d’années sur 30 sur la période 2036-2065 dont le module est inférieur à 80% du module de moyen de la période 2005-2022 pour le même modèle climatique (les scénarios choisis sont entourés) :
Avant de finaliser le choix, le rapprochement a été fait avec des analyses disponibles sur le site du DRIAS à l’échelle nationale sur les projections climatiques.
Figure 3 : Répartition des écarts de températures (ΔT) par rapport aux écarts de précipitations (ΔP) à l’échelle nationale pour les scénarios RCP4.5 (à gauche) et RCP8.5 (à droite) en saison estivale.
Ecarts des valeurs fin de siècle 2100-2071 par rapport à la référence 1976-2005.
Il y est indiqué que la chaîne de modélisation HadGEM2 / CCLM4-8-17 pour le scénario RCP8.5 (représenté par un triangle orange) est celui présentant des résultats les plus chauds (+6.4°C) et les plus asséchants (au-delà de -40% de pluie) entre la période de référence considérée 1976- 2005 et 2071-2100 pour la saison estivale. Les deux scénarios climatiques choisis ont été soumis à Météo-France partenaire du projet, puis validés par le comité technique de l’étude. Cependant, le rapport du GIEC souligne déjà la probabilité que la gamme des futurs proposés sur le portail DRIAS soit une estimation basse de l’incertitude.